Publié le 15 mars 2024

Le succès mondial de Montréal en innovation ne vient pas de ses institutions prises séparément, mais d’une « ingénierie de la collaboration » qui orchestre la circulation des talents, des idées et des capitaux.

  • La recherche fondamentale, financée massivement, sert de socle à un écosystème où universités et startups fonctionnent en symbiose.
  • Cette collaboration s’étend au-delà de l’IA pour créer une hybridation unique entre technologie, art et divertissement, générant des secteurs de pointe.

Recommandation : Pour saisir les opportunités, il faut comprendre ces dynamiques d’interconnexion plutôt que de se concentrer sur un seul acteur.

Montréal. Le nom évoque instantanément l’intelligence artificielle, les studios de jeux vidéo de renommée mondiale et un bouillonnement créatif palpable. Pour les observateurs extérieurs, l’ascension de la métropole québécoise au rang de hub technologique global peut ressembler à un « miracle ». On cite les noms-totems : Yoshua Bengio, MILA, Ubisoft. On pointe les coûts d’exploitation avantageux et les crédits d’impôt généreux. Si ces éléments sont des pièces importantes du puzzle, ils n’en sont pas le plan d’assemblage. Se contenter de cette vision, c’est admirer la façade d’un réacteur nucléaire sans comprendre la réaction en chaîne qui se produit à l’intérieur.

L’erreur serait de voir ces pôles d’excellence – MILA pour l’IA, Zú pour le divertissement, IVADO pour la valorisation des données – comme des silos performants. Après avoir exploré ces lieux et échangé avec leurs acteurs, une tout autre réalité se dessine. La véritable force de Montréal, sa « recette secrète », ne réside pas dans ses composants individuels, mais dans les connexions méticuleusement tissées entre eux. Mais alors, si la clé n’était pas la simple concentration de talents, mais plutôt une véritable ingénierie de la collaboration qui organise la porosité entre la recherche fondamentale, l’industrie et la culture ?

Cet article vous propose une immersion au cœur de cette mécanique. Nous allons déconstruire ce qui fait le succès de l’écosystème montréalais, non pas en listant ses succès, mais en analysant les rouages de sa machine à innover. De la formation des talents à leur circulation, du financement de la recherche à la naissance des startups, nous verrons comment chaque élément alimente l’autre dans une boucle vertueuse et intentionnelle.

Pour comprendre les forces en jeu, cet article explore les différentes facettes de cet écosystème unique. Le sommaire suivant vous guidera à travers les piliers qui soutiennent l’édifice de l’innovation montréalaise.

La recette du miracle montréalais en IA : comment la ville a attiré les plus grands chercheurs du monde

Le leadership de Montréal en intelligence artificielle n’est pas un heureux accident, mais le fruit d’une stratégie délibérée initiée bien avant que l’IA ne devienne un mot à la mode. Le point de départ fut la concentration d’une masse critique de talents académiques, avec Yoshua Bengio en figure de proue. L’idée fondatrice : attirer et retenir les meilleurs chercheurs non pas par des salaires mirobolants, mais en créant un environnement de recherche collaborative et ouverte, moins contraint par les objectifs commerciaux à court terme des géants de la tech. C’est la naissance de l’esprit du MILA (Institut québécois d’intelligence artificielle).

Le MILA, fondé en 1993, est bien plus qu’un simple laboratoire. C’est un aimant à talents qui rassemble aujourd’hui plus de 1000 étudiants et chercheurs. En formant une génération de pionniers comme Marc Bellemare ou Ian Goodfellow (l’inventeur des GANs), l’institut a créé un « flux de talents » continu qui irrigue tout l’écosystème. Ces experts ne restent pas confinés dans leur tour d’ivoire; ils fondent des startups, rejoignent les laboratoires de Google, Microsoft ou Facebook implantés à proximité, et surtout, ils continuent de collaborer avec le monde universitaire. Cette porosité des institutions est le premier ingrédient de la recette.

Le résultat est un écosystème d’une densité rare. Le secteur technologique montréalais compte désormais plus de 160 000 travailleurs en technologies de l’information et des communications et plus de 95 000 développeurs. Cette concentration ne s’explique pas seulement par la recherche, mais par la qualité de vie et un environnement collaboratif qui favorise l’épanouissement professionnel et personnel. L’attraction n’est donc pas seulement économique, elle est systémique.

Le « secret sauce » de Montréal : comment les universités alimentent la machine à startups

Si le MILA est le cœur battant de la recherche en IA, les universités montréalaises en sont le système circulatoire. McGill, l’Université de Montréal, HEC, ou encore l’École de technologie supérieure (ÉTS) ne se contentent pas de former une main-d’œuvre qualifiée; elles sont des rouages essentiels de la machine à créer des startups. Leur « secret sauce » réside dans une culture proactive de transfert technologique et d’entrepreneuriat. L’idée n’est plus d’attendre qu’un chercheur dépose un brevet, mais de créer des structures qui l’accompagnent de l’idée au marché.

Des incubateurs et accélérateurs comme le Centech (affilié à l’ÉTS) sont des exemples parfaits de cette mécanique. Ils offrent aux porteurs de projets « deep tech » – souvent des étudiants au doctorat ou des post-doctorants – un cadre pour transformer leurs découvertes scientifiques en entreprises viables. Le Centech propose par exemple un programme d’accélération de 12 semaines qui peut faire progresser une startup de 6 à 12 mois en termes de maturité. Ces structures fournissent non seulement du mentorat et des locaux, mais aussi un accès crucial au premier cercle de financement et à un réseau d’experts industriels.

Chercheurs et entrepreneurs collaborant dans un laboratoire moderne d'incubation technologique

Cette symbiose entre le monde académique et le monde entrepreneurial est au cœur du modèle montréalais. Elle assure que la recherche fondamentale ne reste pas lettre morte et se traduit en innovations concrètes et en création d’emplois. Le flux de talents est ainsi complété par un flux d’innovations, où les laboratoires universitaires deviennent les départements R&D des futures pépites technologiques de la ville.

Le guide des lieux où s’invente le futur du divertissement à Montréal

L’ingénierie de la collaboration montréalaise ne se limite pas à l’intelligence artificielle ou au logiciel d’entreprise. Elle trouve l’une de ses expressions les plus spectaculaires dans le secteur du divertissement, où la ville a su orchestrer une hybridation créative entre l’art, la culture et la technologie de pointe. Montréal n’a pas seulement attiré les géants du jeu vidéo; elle a bâti un écosystème où des startups redéfinissent l’expérience immersive, la musique électronique et les arts numériques.

Pour un journaliste, un investisseur ou un créateur, explorer ces lieux, c’est prendre le pouls du futur. Voici quelques-uns des épicentres de cette effervescence :

  • Zú : Installé dans l’ancien Hôpital-Royal-Victoria, cet incubateur et accélérateur soutenu par Guy Laliberté (fondateur du Cirque du Soleil) est dédié aux entrepreneurs qui cherchent à réinventer le divertissement. C’est un point de rencontre entre créateurs et technologues.
  • La Société des arts technologiques (SAT) : Pionnière depuis plus de 25 ans, la SAT est à la fois un centre de recherche, un lieu de formation et une salle de spectacle. Sa Satosphère, dôme immersif à 360 degrés, est un laboratoire à ciel ouvert pour les nouvelles formes de narration visuelle et sonore.
  • Le Quartier des spectacles : Loin d’être un simple quartier touristique, c’est le plus grand terrain de jeu pour l’expérimentation d’installations interactives et lumineuses en Amérique du Nord, particulièrement lors de festivals comme Montréal en Lumière ou le Festival de Jazz.
  • Le Centre PHI : Dédié à l’art à l’intersection de la technologie, ce centre présente des expositions de réalité virtuelle (VR), de réalité augmentée (AR) et d’installations immersives d’artistes internationaux et locaux.
  • MUTEK : Plus qu’un festival de musique électronique, MUTEK est une vitrine mondiale pour les arts numériques et la créativité technologique, avec un volet professionnel (MUTEK Forum) qui rassemble les penseurs du secteur.

Ces lieux ne sont pas isolés. Ils collaborent, partagent des artistes, des techniciens et des idées. Un créateur passé par la SAT peut développer son projet d’entreprise chez Zú et le présenter au grand public dans le Quartier des spectacles. C’est cette fluidité qui fait de Montréal un laboratoire unique pour le futur du divertissement.

Recherche fondamentale et gros sous : le mariage qui fait le succès des pôles d’excellence

Un flux de talents et une culture de la collaboration ne suffisent pas. Pour que la machine à innover tourne à plein régime, elle a besoin d’un carburant essentiel : le capital. À Montréal, ce carburant prend une forme particulière, que l’on pourrait qualifier de « capital patient ». Il s’agit d’investissements massifs, souvent issus de partenariats public-privé, qui ne visent pas un retour sur investissement trimestriel, mais le développement d’une expertise de pointe sur le long terme.

L’écosystème de l’IA en est l’exemple le plus flagrant. Le gouvernement du Canada et celui du Québec ont injecté des centaines de millions de dollars dans la stratégie pancanadienne en matière d’IA, soutenant directement des instituts comme le MILA et l’Institut Vecteur à Toronto. Cette vision à long terme permet aux chercheurs de se concentrer sur des problèmes fondamentaux, dont les retombées commerciales ne sont pas toujours immédiates mais qui assoient un leadership scientifique incontestable. L’annonce récente d’un investissement de 2,4 milliards de dollars en 2024 par le gouvernement fédéral, notamment pour créer le nouvel Institut canadien pour la sécurité de l’IA, témoigne de cette ambition continue.

Cette approche est saluée par les leaders du domaine, qui y voient la condition sine qua non pour une innovation responsable. Comme le souligne Yoshua Bengio, fondateur du MILA, suite à cette annonce :

Compte tenu du développement rapide des modèles d’IA avancés, des investissements substantiels dans la recherche sur la sécurité de l’IA sont vitaux. La création de l’Institut canadien pour la sécurité de l’IA est un pas en avant significatif, soulignant l’engagement continu du Canada envers le développement responsable de l’IA.

– Yoshua Bengio, Annonce du lancement de l’Institut canadien pour la sécurité de l’IA

Ce mariage entre la recherche fondamentale, libérée des pressions du court terme, et des financements publics et privés massifs et stratégiques, est le moteur qui alimente les pôles d’excellence montréalais. C’est ce qui leur permet non seulement de rivaliser avec les géants de la Silicon Valley, mais de le faire avec une approche et des valeurs qui leur sont propres.

Comment accéder aux cerveaux des pôles d’excellence : le guide des événements ouverts au public

L’un des aspects les plus remarquables de l’écosystème montréalais est sa surprenante accessibilité. Contrairement à d’autres hubs technologiques où les laboratoires de recherche sont des forteresses impénétrables, les institutions montréalaises cultivent une culture de l’ouverture. Cette « porosité » n’est pas qu’un concept, elle se manifeste par une multitude d’événements, de conférences et de programmes ouverts au public, aux étudiants, aux entrepreneurs et aux investisseurs. Pour qui sait où regarder, il est possible d’accéder directement aux cerveaux qui façonnent le futur.

Salle de conférence moderne remplie d'audience diversifiée écoutant une présentation sur l'intelligence artificielle

Que vous soyez un étudiant curieux, un développeur cherchant à se perfectionner, ou un investisseur à la recherche de la prochaine pépite, l’écosystème offre de multiples points d’entrée. S’y retrouver peut être complexe, mais une feuille de route claire permet de naviguer dans ce calendrier riche en opportunités. Il s’agit de savoir quel événement correspond à quel objectif pour maximiser les chances de rencontres pertinentes.

Votre plan d’action pour infiltrer l’écosystème d’innovation montréalais

  1. Pour les curieux et le grand public : Ciblez les conférences publiques du MILA et les concours de vulgarisation scientifique (souvent en novembre) pour une introduction accessible aux dernières avancées.
  2. Pour les développeurs et technologues : Participez aux meetups réguliers comme MTL Data et surveillez les hackathons organisés ou sponsorisés par IVADO pour mettre les mains dans le code et réseauter avec vos pairs.
  3. Pour les entrepreneurs et porteurs de projet : Inscrivez-vous au Startupfest, l’un des plus grands événements entrepreneuriaux au Canada, et assistez aux journées « portes ouvertes » (Demo Days) des accélérateurs comme le Centech.
  4. Pour les futurs étudiants et chercheurs : Notez les dates limites critiques, comme le processus de supervision du MILA qui ouvre les candidatures jusqu’au 1er décembre pour une admission à l’automne suivant.
  5. Pour tous (focus éthique) : Participez à l’École d’été en IA responsable et droits humains, co-organisée par le MILA et l’Université de Montréal, pour débattre des enjeux sociétaux de la technologie.

Cette culture de la diffusion du savoir n’est pas seulement altruiste. Elle fait partie intégrante de la stratégie de l’écosystème : en partageant la connaissance, Montréal renforce son attractivité, stimule l’innovation à sa base et accélère la circulation des idées.

IA, jeux vidéo, aérospatiale : dans quel secteur de pointe le Québec est-il vraiment un leader mondial ?

L’attention médiatique se concentre souvent sur l’IA, mais la force de l’écosystème québécois, et montréalais en particulier, réside dans son leadership multisectoriel. Le modèle de collaboration entre la recherche, l’industrie et le soutien gouvernemental n’est pas exclusif à un seul domaine; il a été répliqué avec succès dans plusieurs secteurs de haute technologie. Cette diversification est un gage de résilience et de dynamisme économique. L’écosystème bénéficie d’une concentration de talents de classe mondiale, Montréal ayant été classée première ville étudiante en Amérique du Nord pour la dixième fois consécutive. Ses 15 institutions universitaires axées sur la recherche alimentent directement ces industries en ingénieurs, scientifiques et créatifs.

Mais où le Québec se positionne-t-il exactement sur l’échiquier mondial ? Une analyse comparative, s’appuyant notamment sur les données de rapports comme celui de Startup Genome, permet de dresser un portrait précis de ses forces distinctives.

Position du Québec dans les secteurs technologiques de pointe
Secteur Position mondiale Forces distinctives
Intelligence Artificielle Top 5 Amérique du Nord Plus grande concentration de chercheurs en apprentissage profond, trio MILA-Vector-Amii.
Sciences de la vie 6e hub nord-américain 1,5G$ investis en 4 ans, spécialisation en oncologie et biofabrication.
Jeux vidéo Leader en emplois Plus de 15 000 emplois, présence d’Ubisoft, EA, Warner Bros et d’un tissu de studios indépendants.
Aérospatiale 3e mondiale Excellence en jets d’affaires, simulateurs de vol (CAE), trains d’atterrissage.

Ce tableau révèle une réalité nuancée. Si l’IA est le fer de lance de la réputation actuelle de Montréal, son leadership historique dans l’aérospatiale reste un pilier économique majeur. De même, son poids dans l’industrie du jeu vidéo n’est pas seulement symbolique, il est quantitatif, avec une concentration d’emplois unique au monde. Cette polyvalence prouve que le modèle montréalais est bien une « ingénierie de la collaboration » transposable, et non un succès isolé.

Le guide pour que vos objets connectés se parlent enfin entre eux : choisir le bon écosystème

Le terme « objets connectés » (IdO ou IoT) évoque souvent les assistants vocaux et les ampoules intelligentes de nos maisons. Cependant, l’approche de Montréal sur ce sujet illustre parfaitement sa stratégie d’innovation axée sur les enjeux de fond. Plutôt que de se concentrer sur le marché grand public (B2C), l’écosystème local a misé sur l’IdO industriel et la chaîne d’approvisionnement intelligente. La question n’est donc pas « comment faire parler votre frigo avec votre montre ? », mais « comment faire communiquer des milliers de capteurs dans une usine ou un port pour optimiser la production et la logistique ? ».

Choisir le « bon écosystème » dans le contexte montréalais, c’est donc s’orienter vers des plateformes et des partenariats B2B. L’un des acteurs clés de cette vision est la supergrappe d’innovation SCALE AI. Sa mission est d’établir le Canada comme un chef de file de l’IA appliquée aux chaînes d’approvisionnement. Cela passe par le financement de projets qui connectent des manufacturiers, des transporteurs et des détaillants grâce à des plateformes de données intelligentes, alimentées par une myriade d’objets connectés sur le terrain.

L’engagement financier dans cette vision est considérable. L’École de technologie supérieure (ÉTS), par exemple, est un partenaire clé de plusieurs initiatives, dont Next Generation Manufacturing. Le soutien est également institutionnel, comme en témoigne la contribution de 290 millions de dollars des gouvernements du Canada et du Québec pour SCALE AI. Cet investissement massif ne vise pas à vendre plus de gadgets, mais à rendre les industries canadiennes plus compétitives, plus efficaces et plus résilientes. Pour un investisseur ou un entrepreneur technologique, l’opportunité ne réside donc pas dans le prochain gadget à la mode, mais dans la création des briques logicielles et matérielles qui permettront cette révolution industrielle.

À retenir

  • Le succès de Montréal n’est pas un miracle mais une stratégie délibérée d' »ingénierie de la collaboration ».
  • La porosité entre les universités, les centres de recherche et l’industrie est le moteur principal du « flux de talents et d’innovations ».
  • L’écosystème est diversifié, avec un leadership mondial dans l’IA, les jeux vidéo et l’aérospatiale, prouvant la transposabilité du modèle.

Le guide de l’écosystème startup à Montréal : qui sont les acteurs clés et où sont les opportunités ?

Tous les éléments que nous avons explorés – le flux de talents, l’hybridation créative, le capital patient et la diversification sectorielle – convergent vers un point focal : un écosystème de startups dynamique et en pleine croissance. Pour un investisseur, un entrepreneur ou un journaliste, comprendre qui sont les acteurs clés et où se trouvent les opportunités est l’étape finale pour décoder la machine montréalaise. L’écosystème n’est pas une nébuleuse; c’est un réseau structuré de lieux, d’organismes de financement et d’événements.

Le dynamisme est quantifiable. Ce ne sont pas que des impressions, mais des faits soutenus par les chiffres. Selon le rapport Startup Genome, l’écosystème a attiré 1,3 milliard de dollars en capital de risque sur 85 transactions en 2024, témoignant de la confiance des investisseurs. Les acteurs clés vont des fonds de capital de risque comme Real Ventures ou Inovia Capital, aux organismes de soutien comme Montréal Inc. ou Anges Québec, qui injectent les premiers capitaux dans les jeunes pousses.

Espace de travail collaboratif moderne avec entrepreneurs travaillant dans un environnement ouvert et lumineux

Les opportunités se trouvent à l’intersection des forces de Montréal. Les startups les plus prometteuses sont souvent celles qui hybrident l’IA avec un autre secteur de pointe : la santé (medtech), la finance (fintech), le divertissement ou l’industrie 4.0. Le futur de l’écosystème se construit également dans des lieux physiques conçus pour catalyser les rencontres. Le projet Espace Ax.C, qui doit ouvrir en 2025 sur l’ancien parquet de la Bourse de Montréal, en est un symbole fort. Il rassemblera sous un même toit startups, investisseurs, incubateurs et grandes entreprises, créant un hub central pour faciliter les collisions créatives et les transactions financières. C’est l’incarnation physique de l’ingénierie de la collaboration.

Comprendre l’écosystème d’innovation de Montréal, c’est donc comprendre cette architecture complexe de collaboration. Pour y prendre part, que ce soit en tant qu’investisseur, partenaire ou talent, l’étape suivante consiste à s’immerger dans ses réseaux et à identifier les points de contact pertinents pour vos objectifs.