
Contrairement à l’idée reçue, soutenir l’économie sociale n’est pas un simple acte de charité, mais un investissement stratégique dans un modèle économique plus juste et durable à Montréal.
- Votre café de quartier, votre service de garde ou même votre mécanicien peuvent être des entreprises d’insertion qui transforment des vies.
- Votre argent peut générer un « rendement social » concret en finançant des projets locaux via des obligations communautaires ou le sociofinancement.
Recommandation : Commencez dès aujourd’hui par identifier une seule dépense quotidienne que vous pouvez consciemment rediriger vers une entreprise d’économie sociale de votre quartier.
Vous êtes à la caisse, portefeuille en main. Et si cet acte anodin, répété des dizaines de fois par semaine, était en réalité l’outil le plus puissant dont vous disposez pour changer Montréal ? Trop souvent, la consommation est perçue comme un problème, une source de culpabilité face aux enjeux sociaux et environnementaux. On nous incite à « acheter local » ou à « consommer moins », des conseils bien intentionnés mais qui effleurent à peine la surface du véritable pouvoir qui est entre nos mains.
Le débat se limite souvent à une simple opposition entre la grande surface et la petite boutique du coin. Mais si une troisième voie existait ? Une voie où chaque dollar dépensé ne sert pas seulement à acquérir un bien ou un service, mais à financer activement une mission, à créer des emplois pour des personnes éloignées du marché du travail, à revitaliser un quartier et à construire une économie plus humaine. C’est la promesse de l’économie sociale, un écosystème vibrant et structuré qui prouve qu’un autre modèle économique est non seulement possible, mais qu’il prospère déjà au cœur de notre ville.
Cet article n’est pas une simple liste de bonnes adresses. C’est un manifeste pour le « consomm’acteur stratégique » qui sommeille en vous. Nous allons déconstruire l’idée que vous êtes un simple consommateur passif pour vous révéler votre rôle d’investisseur, de militant et d’acteur de changement. Votre portefeuille est un bulletin de vote. Il est temps d’apprendre à l’utiliser pour élire le monde dans lequel vous voulez vivre.
Ce guide vous fournira les clés pour comprendre, identifier et soutenir activement cet écosystème d’impact. Vous découvrirez comment vos choix, de votre café matinal à vos investissements, peuvent générer un rendement social tangible pour la communauté montréalaise.
Sommaire : Votre guide pour devenir un acteur de l’économie sociale montréalaise
- Coop, OBNL, fondation : le guide pour comprendre les différentes familles de l’économie sociale
- Votre café de quartier est peut-être une entreprise d’insertion : la carte de la consommation sociale à Montréal
- Votre argent peut travailler pour le bien commun : le guide de l’investissement citoyen au Québec
- Le guide pour trouver un job qui a de l’impact : les carrières dans l’économie sociale
- Offrez vos compétences à une cause : comment le bénévolat peut être un puissant levier pour les entreprises sociales
- Le « made in Montréal » a-t-il un avenir ? À la rencontre des artisans de la mode locale
- Vous n’avez pas le temps mais vous avez des compétences ? Le bénévolat que les assos s’arrachent
- De l’idée à l’impact : le guide de survie pour lancer votre initiative citoyenne à Montréal
Coop, OBNL, fondation : le guide pour comprendre les différentes familles de l’économie sociale
Loin d’être une niche, l’économie sociale est un pilier majeur de la métropole. Il ne s’agit pas de quelques initiatives isolées, mais d’un véritable secteur économique qui, selon les données du CESIM, représente plus de 67 000 emplois directs et 11,7 milliards de dollars de revenus à Montréal. Ces entreprises ont une particularité fondamentale : leur finalité n’est pas d’enrichir des actionnaires, mais de répondre à un besoin de la collectivité. Pour cela, elles adoptent différents statuts juridiques, chacun avec ses propres règles de gouvernance et de redistribution de la richesse.
Comprendre ces familles est la première étape pour devenir un « consomm’acteur » averti. Un Organisme à But Non Lucratif (OBNL) réinvestit tous ses profits dans sa mission sociale. Une coopérative appartient à ses membres (travailleurs ou usagers) qui en contrôlent démocratiquement les décisions, selon le principe « un membre, un vote ». Enfin, une fondation gère des fonds pour soutenir financièrement d’autres causes. Chacune de ces structures met l’humain et la mission avant le profit.
Cette diversité est une force. Elle permet de créer des modèles d’affaires adaptés à des missions aussi variées que l’aide aux aînés, la culture ou l’insertion professionnelle. La vitalité de ce secteur est telle que, d’après un rapport de PME MTL, les OBNL et coopératives constituent près d’une entreprise accompagnée sur cinq (16,91 %) par leur réseau, démontrant leur rôle crucial dans le dynamisme entrepreneurial montréalais.
Le tableau suivant résume les différences clés entre ces trois grands statuts pour vous aider à mieux les identifier dans votre quotidien.
| Statut | Gouvernance | Redistribution des profits | Exemple montréalais |
|---|---|---|---|
| Coopérative | Un membre = un vote | Ristournes aux membres | Coop La Maison Verte |
| OBNL | Conseil d’administration | Réinvestis dans la mission | Renaissance Montréal |
| Fondation | Fiduciaires | Dons et subventions | Fondation du Grand Montréal |
En connaissant ces distinctions, vous ne voyez plus une simple boutique, mais un projet de société. Votre achat devient alors un soutien conscient à un modèle de gouvernance démocratique ou à une mission d’intérêt général.
Votre café de quartier est peut-être une entreprise d’insertion : la carte de la consommation sociale à Montréal
L’économie sociale n’est pas confinée à des bureaux ou à des organismes abstraits. Elle est partout autour de vous, tissée dans la trame de vos habitudes quotidiennes. Le CPE où vous déposez vos enfants, le traiteur qui livre le lunch à votre bureau, ou l’atelier qui répare votre vélo : beaucoup de ces services sont en réalité des entreprises d’économie sociale (EÉS) qui œuvrent pour le bien commun sans que vous le sachiez forcément.

Comme le suggère cette carte, Montréal est un véritable archipel d’initiatives sociales. Chaque point lumineux représente une opportunité de transformer une dépense courante en un acte de soutien. L’un des exemples les plus puissants est celui des entreprises d’insertion. Ces dernières utilisent une activité commerciale comme levier pour former et accompagner des personnes éloignées du marché du travail (jeunes sans diplôme, nouveaux arrivants, personnes avec des limitations fonctionnelles) vers un emploi durable. En achetant chez elles, vous financez directement ce parcours de dignité et de compétence.
Petites-Mains, par exemple, est une entreprise d’économie sociale emblématique de Montréal. Elle œuvre à l’insertion des femmes immigrées en risque d’exclusion. À travers des formations, notamment en couture industrielle, l’organisation leur offre bien plus qu’un savoir-faire : elle leur donne les moyens de briser l’isolement et d’intégrer le marché du travail de manière valorisante. Votre soutien à de telles structures génère un rendement social direct et mesurable.
Pour vous aider à identifier ces opportunités, voici une liste de services souvent assurés par des EÉS que vous pourriez déjà utiliser :
- CPE (Centres de la petite enfance) : la grande majorité sont des OBNL à mission sociale.
- Services d’aide à domicile pour aînés gérés par des entreprises d’économie sociale en aide domestique (EÉSAD).
- Ateliers de réparation de vélos communautaires qui favorisent la mobilité durable.
- Services de traiteur d’entreprise qui forment du personnel en insertion.
- Entretien ménager écologique assuré par des coopératives de travail.
La prochaine fois que vous chercherez un service, prenez un instant pour vous demander s’il existe une alternative à impact social. Votre choix a le pouvoir de transformer une simple transaction en une contribution à un projet de société.
Votre argent peut travailler pour le bien commun : le guide de l’investissement citoyen au Québec
Être un « consomm’acteur » ne se limite pas à vos dépenses quotidiennes. Votre « capital citoyen » peut être mobilisé de manière encore plus stratégique : par l’investissement. Au Québec, un écosystème de finance solidaire sophistiqué permet aux citoyens d’orienter leur épargne vers des projets qui génèrent un rendement à la fois social et économique. Vous pouvez devenir un investisseur d’impact, même avec de petites sommes.
Loin d’être anecdotique, cet écosystème est une puissance économique. Selon les données du Chantier de l’économie sociale, le secteur au Québec regroupe plus de 11 200 entreprises collectives dont les ventes globales dépassent les 47,8 milliards de dollars. En investissant dans ce circuit économique solidaire, vous vous assurez que votre argent travaille directement pour votre communauté, en finançant des logements abordables, des entreprises d’insertion ou des projets culturels locaux, plutôt que de s’évaporer dans les circuits financiers mondialisés.
Plusieurs véhicules de placement sont accessibles aux Montréalais désirant aligner leur argent avec leurs valeurs. Le sociofinancement (ou crowdfunding) sur des plateformes comme La Ruche permet de soutenir des projets très concrets dès quelques dizaines de dollars. Les obligations communautaires, émises par des organismes comme le Chantier de l’économie sociale, offrent un placement sûr et solidaire avec un taux d’intérêt fixe. Pour les plus audacieux, des fonds de capital de risque spécialisés comme le RISQ (Réseau d’investissement social du Québec) investissent dans le démarrage et la croissance des entreprises d’économie sociale.
Voici quelques options concrètes pour faire travailler votre argent pour le bien commun :
- Sociofinancement sur La Ruche : soutenez des projets entrepreneuriaux, culturels ou communautaires dans votre quartier, souvent dès 50 $.
- Obligations communautaires du Chantier de l’économie sociale : un investissement à terme qui finance le développement de l’économie sociale à travers le Québec.
- Fonds RISQ : un capital de risque patient destiné aux entreprises collectives en phase de démarrage ou d’expansion.
- Parts privilégiées dans les coopératives admissibles : devenez copropriétaire d’une coopérative locale et participez à sa réussite.
En choisissant l’une de ces voies, vous ne placez pas seulement de l’argent. Vous construisez activement l’économie de demain, une économie où la prospérité est partagée et où le capital est au service de l’humain.
Le guide pour trouver un job qui a de l’impact : les carrières dans l’économie sociale
Soutenir l’économie sociale ne se fait pas uniquement avec son portefeuille. Pour beaucoup, l’engagement le plus profond est d’y consacrer son talent et son temps professionnel. L’économie sociale n’est pas un refuge pour amateurs ; c’est un secteur d’emploi majeur et en pleine croissance, en quête de compétences variées. Oubliez le cliché du poste précaire et mal payé. Le secteur offre des carrières structurées, stimulantes et porteuses de sens.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon Immigrant Québec, l’économie sociale et solidaire représente plus de 210 000 emplois au Québec, répartis dans plus de 7 000 organismes. Ce sont des postes de gestionnaires, de communicateurs, de comptables, de développeurs web, d’intervenants sociaux… bref, tous les métiers qui font tourner une entreprise traditionnelle, mais avec une mission sociale au cœur du réacteur. Travailler dans cet écosystème, c’est voir l’impact direct de son travail sur la communauté.
Montréal, en tant que plaque tournante de l’innovation sociale, dispose d’un réseau de formation de premier plan pour ceux qui souhaitent faire la transition. Les universités québécoises proposent des programmes de pointe pour former les leaders de demain. Que vous soyez un jeune diplômé ou un professionnel en reconversion, des parcours existent pour vous doter des outils nécessaires à la gestion d’une entreprise collective, qui doit jongler entre viabilité économique et mission sociale. C’est un défi de gestion passionnant et complexe.
Si vous envisagez une carrière qui a de l’impact, voici quelques formations de référence à Montréal :
- DESS en innovation sociale à HEC Montréal
- Maîtrise en économie sociale à l’UQAM
- MBA en gestion des coopératives et des mutuelles à l’Université de Sherbrooke (campus de Longueuil)
- Cours sur l’économie sociale et solidaire à l’Université de Montréal
- Programmes de mentorat du Pôle d’économie sociale de l’île de Montréal (CESIM) pour les entrepreneurs sociaux.
Envisager une carrière dans ce secteur, c’est refuser le compromis entre un bon salaire et des valeurs fortes. C’est choisir de mettre ses compétences au service d’une cause qui nous dépasse, tout en s’épanouissant professionnellement.
Offrez vos compétences à une cause : comment le bénévolat peut être un puissant levier pour les entreprises sociales
L’engagement dans l’économie sociale peut prendre une autre forme, tout aussi précieuse que le soutien financier ou professionnel : le don de compétences. Pour beaucoup d’OBNL et de coopératives, particulièrement en phase de démarrage, l’accès à une expertise pointue (juridique, marketing, financière) est un luxe qu’ils ne peuvent pas se permettre. C’est là que le bénévolat d’expertise, ou pro bono, devient un levier de développement extraordinairement puissant.
Il ne s’agit pas de « donner un coup de main » pour des tâches de base, mais d’offrir son savoir-faire professionnel pour résoudre des problèmes stratégiques. Un avocat peut aider à rédiger des statuts, un expert en marketing peut bâtir un plan de communication, un comptable peut optimiser la structure financière. Cet apport ciblé peut débloquer des situations complexes et permettre à une organisation de franchir un cap décisif dans son développement. Pour le professionnel, c’est une manière incroyablement gratifiante de donner du sens à ses compétences durement acquises.
Des plateformes spécialisées existent au Québec pour faciliter ce « matchmaking » entre les besoins des organismes et les compétences des professionnels. Elles permettent de trouver des missions ponctuelles ou des engagements à plus long terme, comme siéger à un conseil d’administration. Ce type de bénévolat stratégique est l’une des formes de contribution les plus recherchées.
Le tableau suivant illustre comment des compétences spécifiques peuvent répondre à des besoins critiques au sein de différentes structures de l’économie sociale.
| Votre compétence | Type d’organisme | Mission d’impact |
|---|---|---|
| Juriste | OBNL en démarrage | Révision des statuts et règlements |
| Spécialiste RH | Coopérative de travail | Élaboration de politique salariale équitable |
| Expert marketing | Entreprise d’insertion | Stratégie de visibilité et ventes |
| Comptable CPA | Fondation communautaire | Audit et optimisation fiscale |
| Développeur web | Organisme culturel | Refonte du site et commerce en ligne |
En offrant quelques heures de votre expertise, vous ne donnez pas seulement votre temps, vous offrez un multiplicateur d’impact. Vous donnez à une cause les moyens de ses ambitions, une contribution souvent bien plus précieuse qu’un simple don en argent.
Le « made in Montréal » a-t-il un avenir ? À la rencontre des artisans de la mode locale
Le secteur de la mode est souvent montré du doigt pour ses dérives sociales et environnementales. Pourtant, même dans cette industrie complexe, l’économie sociale montréalaise propose une alternative inspirante et viable. Le « made in Montréal » à saveur sociale n’est pas une utopie ; c’est une réalité portée par des artisans, des designers et des entreprises d’insertion qui réinventent les règles du jeu.
En tête de file, des organisations comme Petites-Mains démontrent qu’il est possible de concilier production textile locale, insertion professionnelle et succès économique. Leur modèle est une preuve éclatante du « rendement social ». Depuis 1995, l’organisme a aidé des milliers de femmes, principalement immigrantes, à s’intégrer avec dignité. Comme le souligne l’organisation, grâce à une formation pointue en couture industrielle et un accompagnement personnalisé, plus de 75 % des participantes à leurs programmes trouvent un emploi durable. Acheter un produit issu de leurs ateliers, c’est financer directement ce succès.
Au-delà des entreprises d’insertion, tout un écosystème de la mode circulaire et sociale se développe à Montréal. Il repose sur des principes de réduction du gaspillage, de réutilisation et de valorisation du travail local. Des friperies-écoles comme Renaissance aux « repair cafés » où l’on apprend à réparer ses vêtements, en passant par les designers qui créent à partir de matériaux recyclés (upcycling), chaque maillon de cette chaîne propose une rupture avec le modèle de la « fast fashion ».
Soutenir cet écosystème, c’est faire un choix militant pour une mode qui respecte à la fois les gens et la planète. Voici les acteurs clés de ce circuit court vestimentaire :
- Friperies-écoles : des organisations comme Renaissance utilisent la vente de vêtements de seconde main pour financer des programmes d’insertion.
- Ateliers de couture d’insertion : Petites-Mains ou les Ateliers Speech forment une main-d’œuvre qualifiée tout en produisant localement.
- Designers « upcyclers » : des créateurs qui transforment des déchets textiles en pièces uniques.
- Repair cafés : des ateliers communautaires pour prolonger la vie de vos vêtements.
- Boutiques éthiques : des détaillants qui sélectionnent rigoureusement des marques locales et socialement responsables.
Choisir un vêtement « made in Montréal » social, ce n’est pas seulement un geste esthétique. C’est un vote pour une industrie de la mode plus propre, plus juste et plus humaine.
Vous n’avez pas le temps mais vous avez des compétences ? Le bénévolat que les assos s’arrachent
L’idée de faire du bénévolat vous attire, mais votre agenda déborde ? Vous n’êtes pas seul. Beaucoup de professionnels aimeraient s’impliquer, mais ne peuvent pas s’engager sur des horaires fixes ou de longues périodes. La bonne nouvelle, c’est que les compétences les plus recherchées par les organismes sociaux ne sont pas toujours celles qui demandent le plus de temps, mais celles qui ont le plus de valeur stratégique. C’est le monde du micro-bénévolat d’expertise.
Il s’agit de missions courtes et ciblées, réalisables depuis chez soi, qui répondent à un besoin criant. Pensez-y : pour un petit OBNL, la rédaction d’une seule demande de subvention peut déterminer le financement de toute une année d’opérations. L’optimisation du référencement (SEO) de leur site web peut doubler leur visibilité et leurs dons en ligne. Ces compétences « invisibles », que vous utilisez peut-être tous les jours dans votre travail, sont de l’or pour le secteur social.
L’avantage du micro-bénévolat est sa flexibilité. Une heure par semaine suffit parfois pour gérer les réseaux sociaux d’une cause, traduire un document important ou donner un conseil stratégique par visioconférence. C’est une façon de s’engager qui respecte vos contraintes tout en ayant un impact disproportionné. Les OBNL ne cherchent pas seulement des bras, ils cherchent surtout des cerveaux.
Voici le top 5 des compétences souvent négligées mais désespérément recherchées par les OBNL montréalais :
- Rédaction de demandes de subvention : une expertise cruciale pour débloquer des fonds publics et privés.
- Optimisation SEO : améliorer la visibilité du site de l’organisme sur Google pour attirer donateurs et bénéficiaires.
- Analyse de données (Google Analytics) : aider l’organisme à comprendre son audience et à mesurer son impact numérique.
- Facilitation de retraites stratégiques (lac-à-l’épaule) : animer une journée de réflexion pour aider l’équipe à définir ses priorités.
- Conseils juridiques pro bono : une consultation de 30 minutes peut parfois éviter des mois de problèmes légaux.
Votre expertise est une ressource précieuse. Même avec peu de temps, vous pouvez l’offrir de manière ciblée pour démultiplier l’impact d’une cause qui vous tient à cœur. C’est peut-être la forme de don la plus efficace qui soit.
À retenir
- L’économie sociale n’est pas une niche, mais une force économique majeure à Montréal, générant des milliards de revenus et des dizaines de milliers d’emplois.
- Votre pouvoir d’action est triple : en tant que consommateur (choisir des EÉS), investisseur (finance solidaire) et contributeur (bénévolat de compétences).
- Montréal dispose d’un écosystème mature (PME MTL, CESIM, Chantier) pour vous accompagner, que vous souhaitiez soutenir une entreprise, y travailler ou lancer la vôtre.
Passez de l’idée à l’impact : le guide de survie pour lancer votre projet citoyen
Après avoir exploré comment soutenir l’économie sociale en tant que consommateur, investisseur ou bénévole, une dernière question se pose : et si le prochain projet à impact, c’était le vôtre ? Lancer sa propre initiative citoyenne ou son entreprise d’économie sociale est l’étape ultime de l’engagement. C’est passer du rôle de soutien à celui de créateur. Heureusement, Montréal est un terreau fertile pour les entrepreneurs sociaux, avec un réseau d’accompagnement dense pour vous aider à passer de l’étincelle à la réalisation.
Le chemin peut sembler intimidant, mais il est balisé. Des incubateurs comme le programme CAMPUS*48, qui propose de développer un projet en 48h, aux organismes de soutien comme les Pôles d’économie sociale dans chaque quartier (via les PME MTL), des ressources existent à chaque étape. Le plus important est de ne pas rester seul avec son idée. La première étape est de la confronter à la réalité, de la partager, de la tester.
Le parcours typique d’un entrepreneur social à Montréal commence souvent par la validation de son idée auprès d’acteurs locaux, suivie par une formation en entrepreneuriat et la recherche d’un premier financement. La ville de Montréal elle-même, via sa politique de soutien, reconnaît ce secteur comme un moteur de développement économique et social.
Votre plan d’action : valider votre idée d’initiative citoyenne en 5 étapes
- Points de contact : Listez les organismes de votre quartier qui pourraient être intéressés ou concernés par votre projet (OBNL locaux, CLD, PME MTL). Prenez rendez-vous avec un ou deux d’entre eux pour présenter votre concept.
- Collecte : Inventoriez les initiatives similaires qui existent déjà à Montréal ou ailleurs. Qu’est-ce qui rend votre idée unique ? Quels sont leurs modèles d’affaires ?
- Cohérence : Confrontez votre idée à un besoin réel. Menez un mini-sondage auprès de 10 personnes de votre public cible. Le problème que vous voulez résoudre est-il un vrai « point de douleur » pour elles ?
- Mémorabilité/Émotion : Rédigez votre « pitch » en une seule phrase. Est-il clair, inspirant et facile à retenir ? Testez-le sur des amis qui ne connaissent rien au projet.
- Plan d’intégration : Identifiez la première petite action concrète que vous pouvez réaliser en une semaine avec zéro budget (créer une page Facebook, organiser une rencontre informelle, écrire un article de blog sur le sujet…).
L’impact commence par une idée. Utilisez ces ressources pour transformer la vôtre en une véritable initiative citoyenne et rejoignez le mouvement qui réinvente l’économie de Montréal, un projet à la fois.